Interview de Sylvain Roussy, co-organisateur du MeetUp Neo4j de Lyon, auteur des livres I. Prise en main et II. Déploiement de série Neo4j : Des données et des graphes.
[19/01/2018]
Bonjour Sylvain, le 2e volume de l'ouvrage Neo4j : Des données et des graphes vient de paraître. Pourquoi avoir voulu consacrer un livre entier sur le déploiement de Neo4j ?
C'était la suite logique au premier volume. Le premier tome permet de prendre connaissance de la technologie Neo4j, le second permet de parcourir les grandes étapes à envisager pour son utilisation dans un vrai projet.
À qui s'adresse-t-il ?
Bien sûr à ceux qui ont déjà une connaissance de Neo4j.
Il peut être utile aux développeurs, architectes logiciels, chefs de projet, devOps et administrateurs systèmes. En somme, tous les acteurs d'un projet gravitant autour de Neo4j. Chacun y trouvera une réponse, même partielle, à son besoin.
La lecture préliminaire du 1er volume est-elle nécessaire ?
Oui et non. Oui, dans le sens où une connaissance préalable de Neo4j et de CYPHER sont nécessaires pour aborder cet ouvrage. Non, si ces connaissances sont déjà acquises.
Le livre est écrit sous forme de dialogue, avec des illustrations de Guillaume Desbiolles. Pourquoi ce choix ?
D'une part je voulais retrouver le plaisir d'écrire et cette formule m'amusait. D'autre part, je me disais que ça serait aussi plus agréable à lire. Écrire un ouvrage technique, c'est bien. S'il est lu, c'est encore mieux.
La pédagogie sous forme de dialogues est très grisante à écrire, mais pose un problème de taille : comment retrouver une information une fois le livre lu. Nous avons soigné l'index qui est un élément important, d'ordinaire déjà, et plus encore dans ce type de narration.
"La pédagogie sous forme de dialogues
est très grisante à écrire"
Deux des personnages (Christophe et Philippe) sont inspirés de deux personnes qui existent réellement. Ce sont deux de mes amis qui étaient venus me voir lors de ma présentation de Neo4j au JUG Lyon il y a quelques années. Chacun a sa spécialité et cela m'a aidé à donner une tonalité au livre dans le sens où chacun des personnages qui s'y trouve à un rôle particulier. Par exemple, Philippe est orienté DevOp et système, c'est donc naturellement lui qui sera l'intervenant principal sur la partie Cluster de Neo4j.
J'ai demandé à Guillaume quelques illustrations afin d'aérer l'ouvrage. Je lui communiquais mes idées et il me retournait des croquis. Lorsque la sélection était faite, il encrait. N'étant ni un familier de Neo4j, ni des graphes en général, il s'est un peu tordu le crayon pour trouver le moyen de représenter un graphe dans un dessin !
Quelles sont les difficultés que tu as rencontrées ?
Une des choses les plus difficiles à faire d'une manière générale est de trancher. On ne peut pas tout traiter. Quelle est la direction que l'on souhaite donner à l'ouvrage ? Il y a des pistes qui ont été abandonnées (toujours avec regret) comme le développement des procédures (ce n'est pas un manuel de développement) ou bien l'intégration des métriques Neo4j dans une stack ELK (trop éloigné du sujet principal).
Et puis il y a aussi ce combat contre le temps. L'écriture doit s'effectuer dans un délai raisonnable : si ce dernier est trop long, la lassitude va s'installer et le projet s'enliser. De plus il faudra sans cesse revisiter le texte en fonctions des avancées de Neo4j. Et du temps, nous n'en avons jamais assez !
Pour ce 2e volume, tu t'es associé avec Nicolas Rouyer et Nicolas Mervaillie. Comment avez-vous travaillé ensemble ?
Principalement par mails et points téléphoniques réguliers. Avec deux Nicolas au bout du fil, c'était parfois cocasse. J'ai affecté au départ les tâches de chacun en fonction de nos compétences respectives même si cela a pu évoluer au cours de la rédaction. Nicolas Mervaillie nous a fourni l'annexe sur OGM (Object Graph Mapper) et SDN (Spring Data Neo4j), deux projets auxquels il a contribué. Nicolas Rouyer a traité les parties de l'import/export et une partie de la sécurité dont l'intégration LDAP entre autres. À la fin, nous avons apporté nos commentaires sur le travail des uns et des autres. C'était un immense plaisir de collaborer avec eux.
Merci Sylvain, souhaites-tu ajouter quelque chose ?
Eh bien j'espère que ce livre saura trouver son public, j'en suis assez fier même si je le sais perfectible. Je souhaite remercier tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à sa réalisation.